Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le continent

(le monde de Tonton Raoul)

Et cet abri est un visage

Parfois, ces derniers temps, je me demande si ma vie n'est pas un peu trop compliquée. Si je n'ai pas surestimé mes forces, ou plutôt ma capacité à effectuer de multiples et dangereux grands écarts. Ou, comme dit l'adage, voulant trop bien faire : le mieux s'avèrerait l'ennemi du bien.

Bien sûr, les choix étaient les bons. Oui, il fallait quitter Agen pour venir ici, creuser un nouveau sillon. Oui il fallait accepter la difficulté de travailler à distance, avec l'incidence que ça a sur le contenu du travail, sur le budget (le train), sur la fatigue (toujours le train), etc. Oui, il fallait aussi - même ça il le fallait ! - accepter la pige à temps partiel que m'a proposée mon ex-employeur / actionnaire minoritaire / partenaire principal, pour renflouer les caisses.
Oui, les choix étaient les bons, il fallait les faire.

N'empêche, ça rame pas mal. Tout ne se passe pas comme prévu et, au niveau des humeurs et des espoirs de lendemains assainis, c'est remaniement tous les jours sur le plan du boulot !

Ahlala !... J'te jure...

Mon but ici ce soir n'est pas de t'asséner la liste des difficultés - saisonnières et autres - que j'enregistre ces derniers temps ni mes inépuisables états d'âme, en mode "mais aussi qu'allait-il faire dans cette galère ?" Non, j'essaye au contraire de faire le dos rond, c'est la seule méthode qui vaille. Peut-être n'est-ce pas celle qui prépare le mieux l'avenir, n'empêche... Elle permet de ne pas se crisper sur l'instant, de ne pas se pourrir chaque jour de chaque semaine, de ne pas blanchir chaque nuit. Bref de vivre, en faisant - une nouvelle fois ?  - l'apprentissage de la hiérarchie des valeurs. Où est l'essentiel dans ma vie aujourd'hui ? Pour ma part, je le sais avec certitude et aucune des difficultés que mon univers professionnel me réserve ces jours-ci ne vient amoindrir et encore moins remettre en cause cet essentiel.

Car, comme le dit l'écrivain : "Nos vies se débattent, crient dans la nuit, hurlent et tremblent de peur. Infiniment nous cherchons un abri. Un lieu où le vent siffle moins fort. Un endroit où aller. Et cet abri est un visage, et ce visage nous suffit." (1)

 

 

(1) Olivier Adam : Falaises, Editions de l'Olivier, septembre 2005

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article