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Le continent

(le monde de Tonton Raoul)

Au milieu

Au milieu de la France, il y a le bout du monde, j'en reviens.

j'y ai vu les anciens, si présents, danser le charleston, et le paso doble, j'y étais.

52 bières en quelques jours, que de joie !

Au milieu de la France, il y eut un bout de joie, j'y étais.

Et pourtant...

Couper, non, pas possible.

Se détendre, non, pas possible.

Boire des bières, oui, j'y étais.

La mémoire, où qu'on soit, elle y était.

L'histoire, millénaire, elle y était.

Des gens de bien, ils y étaient.

La famille, nombreuse, jeune et heureuse, elle y était.

Les jujus, innocentes, elles y étaient !

Loïc, grâce à Dieux, j'n'y étais plus !!!

Sur l'eau, calme et sombre, j'y suis allé.

Mes soucis, mes relevés de banque, pas d'internet.

Tant pis. Au village, sur l'iPhone, ils y étaient.

Au cimetière, le caveau des ancêtres, il y était.

Le jeune champion, sur le kayak, il pagayait.

A la fin de la soirée, les plus fous, nous y étions.

(et en plus y'a les photos !)

A Dax demain, je ne suis pas. C'est la vie.

La chanson de Marc Lavoine, j'écoute en vain. C'est ma vie.

Au milieu de la France, il y a un bout du monde, j'en reviens.

J'y reviendrai.

Ici je suis chez moi, je le crois. Plaise à Dieu...

Là-bas, au bout du monde qui est en son milieu, je suis heureux.

Coléreux, nerveux, débile, complice, fidèle, servant, fainéant, héritier, maître du protocole, héritier donc, libre, heureux, nerveux, coléreux. Autre. Moi-même.

G.O.

(quelle teuf quand même ! Quelle belle teuf !)

Le charleston, le paso doble, le rock, bonheur.

Des photos... (aïe !!!)

Fin de nuit, fin d'histoire, fin de génération, fin de prétention, fin d'illusion...

Fin d'y croire.

Fin d'appétit. Le pâté de pommes de terre repart en cuisine.

Loïc, gâce à Dieu, j'n'y étais plus !

L'eau, la terre, le ciel. La forêt. La barque, les cascades, les boules. 13-1 ; 13-3 ; spéciale dédicace à L. et S.

Des tarots à perte d'altitude, des mah-jong à perte de muraille. Belote et rebelote, j'y étais.

Au milieu de la France, il y a le bout du monde, j'en reviens.

Je suis du bout monde. De la Terre du milieu où il n'y a rien.

Nous inventer nous-mêmes. 

Inventer.

Croire que ça peut exister.

La chanson de Marc Lavoine.

Y croire.

Ne pas y compter.

De retour. Le pont, les quais, la ville. Les façades illuminées de soleil. La ville.

Refuser de pleurer. Elle est à Dax.

Elle s'amuse, c'est sa vie. Son choix.

Croire.

Ne pas espérer. Croire.

Non.

Elle ne reviendra pas.

Voir devant. Franchir le pont. 

Ne plus savoir.

Se battre pour que l'argent rentre. Rallumer les ordinateurs.

Revenir dans le siècle, dans le monde, lire les mails. Oeuvrer. Etre soi, être ton meilleur.

Espérer un appel, un texto. 

Une invitation.

Retourner au bout du monde, qui est dans son milieu. Etre de là et de nulle part ailleurs.

Vraiment ?

Aimer l'endroit, s'y sentir chez soi (enfin !)

Vouloir y retourner.

Et s'il le faut, y convier le destin. Tenter sa dernière chance. Convier le monde entier. Pour qu'elle en soit.

Pour les dizaines qui viendront.

Faire du bout du monde le centre d'un moment.

Le centre d'un monde. Pour quelques heures.

Croire à sa chance, 

Entrer dans le vingt-et-unième siècle,

Suivre l'inaccessible étoile !

Etre soi, libre, beau, jeune, vieux, sage, fou, soi.

Et aimer.

Pour que rien ne s'arrête jamais.

Là-bas, pourquoi pas, au bout du monde ? Qui est son milieu. Et un trou.

 

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